I’d Rather Be Dry, But At Least I’m Alive

On n’est jamais seul quand il y a la musique. On dit qu’elle adoucit les moeurs, et c’est vrai. C’est beau, les chansons, parce qu’elles traversent les époques avec vous, et que les émotions que vous ressentez aujourd’hui en les écoutant sont différentes de celles que vous ressentiez il y a dix ans – et quand même, c’est toujours vous, et c’est toujours la même chanson. Des « mots qui marquent », des mots qui me marquent, il y en a beaucoup. On en voit, on en lit et on en entend, de partout, tous les jours. Des grands mots, des petits mots ; de discrètes voix et de grands auteurs. Et parfois, les mots qui nous marquent, ce sont les mots tout simples, les mots sans prétention, d’une chanson pop qui vient de se révéler au monde. Il ne faut jamais sous-estimer les paroles des tubes populaires. Elles paraissent bien modestes, cachées derrière la voix de stars grandiloquentes, derrière des chorégraphies stylées, des instrus rythmées, des costumes iconiques. Mais parfois, ce sont justement ces mots-là qui arrivent pile au bon moment, pile au bon endroit, et visent tout juste où ils devaient viser. Il suffit parfois d’une Lady, tout sourire et toute fière d’avoir changé en paillettes les douleurs qui sont les siennes, qui vous confesse qu’elle a tant et tant pleuré qu’elle préférerait ne plus jamais verser une seule larme – mais qu’en attendant, et tout du moins, lorsqu’elle pleure, elle est en vie. J’ai écouté cette chanson à sa sortie, au petit matin, et j’ai été bien incapable d’écouter quoi que ce soit d’autre pendant toute la journée qui a suivi. Je crois bien que l’explication se trouve dans ces petits mots qui marquent. Alors, qu’il pleuve sur moi – et que mes larmes soient la preuve que je suis plus vivant que jamais. Et à toutes les chansons qui arrivent au bon moment.

I didn’t ask for a free ride
I only asked you to show me a real good time
I never asked for the rainfall
At least I showed up, you showed me nothing at all

It’s coming down on me
Water like misery
It’s coming down on me
I’m ready, rain on me

I’d rather be dry, but at least I’m alive
Rain on me, rain, rain
Rain on me, rain, rain
I’d rather be dry, but at least I’m alive
Rain on me, rain, rain
Rain on me

Livin’ in a world where no one’s innocent
Oh, but at least we try
Gotta live my truth, not keep it bottled in
So I don’t lose my mind, baby, yeah

I can feel it on my skin
(It’s comin’ down on me)
Teardrops on my face
(Water like misery)
Let it wash away my sins
(It’s coming down on me)
Let it wash away, yeah

I’d rather be dry, but at least I’m alive
Rain on me, rain, rain
Rain on me, rain, rain
I’d rather be dry, but at least I’m alive
Rain on me, rain, rain
Rain on me

Hands up to the sky
I’ll be your galaxy
I’m about to fly
Rain on me, tsunami
Hands up to the sky
I’ll be your galaxy
I’m about to fly
Rain on me

I’d rather be dry, but at least I’m alive
(Rain on me)
Rain on me, rain, rain
Rain on me, rain, rain
(Rain on me)
I hear the thunder comin’ down
Won’t you rain on me?
I hear the thunder comin’ down
Won’t you rain on me?

– LADY GAGA & ARIANA GRANDE, « Rain On Me », 2020.

Publié par

Nicolas Lafarge

Rédacteur indépendant dans ma vie professionnelle, je poursuis l’écriture dans ma vie personnelle. Sur Des mots qui marquent, je laisse s’échapper les récits, les poèmes et les pensées qui me trottent dans la tête.

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